Voir aussi : - Le
condensateur - Les condensateurs
électrolytiques - Condensateurs
:différents types de diélectriques - Les condensateurs au tantale - Les condensateurs à film plastique
- Les condensateurs au papier
- Les condensateurs au mica
- Les condensateurs céramique
- Comportement d'un condensateur en
HF - Pertes dans un condensateur
-
Le choix d'un condensateur dépend de plusieurs paramètres
:
- capacité
- tension de service
- plage de fréquence
- plage de température
- coefficient de température
- pertes
- courant de fuite
Capacité
C'est la fonction à remplir qui impose la capacité
du condensateur. Par exemple :
- fréquence de résonance d'un circuit oscillant,
réponse d'un filtre...
- impédance souhaitée du condensateur dans la plage
de fréquence d'utilisation (découplage, liaison)...
- constante de temps d'un circuit RC dans un temporisateur...
Le type de diélectrique et la technologie de fabrication
sont déterminants pour la capacité d'un condensateur.
Pour réaliser un condensateur de 1µF on pourrait
bien sûr brancher en parallèle 1000 condensateurs
au mica de 1nF mais il est plus simple d'utiliser un condensateur
céramique. Pour une capacité supérieure à
10 µF sous un encombrement réduit, ce sera sans doute
un condensateur élecrochimique aluminium ou tantale. L'encombrement
du condensateur est très lié à la capacité
(et à la tension de service) de celui-ci.
La précision de la capacité marquée dépend
du coefficient de température et de la tolérance.
Cette dernière est généralement comprise
entre 5 et 20%
Stabilité de la capacité
Si le condensateur entre dans la réalisation d'un circuit
oscillant sélectif ou plus particulièrement dans
celle d'un oscillateur libre et stable (VFO), la valeur de la
capacité ne doit pas varier en fonction de la tension ou
de la température. La stabilité de la capacité
dépend beaucoup du coefficient de température de
l'isolant. Le mica est un matériau de très grande
qualité, son coefficient de température est proche
de -20 à +50.10-6 par °C alors qu'il sera de -1500.10-6
par °C pour certains types de céramique.
En plaçant en parallèle un condensateur dont le
coefficient de température est positif avec un autre dont
le coefficient de température est négatif on peut
annuler la dérive en température de la capacité
de l'ensemble.
Type de diélectrique : mica, polysulfone, polycarbonate,
céramique NP0
Tension de service
La tension nominale indiquée sur un condensateur est la
tension maximum que ce dernier pourra supporter en permanence.
Dans le cas d'une condensateur de filtrage dans une alimentation
secteur, il faudra tenir compte de la tension crête présente
à la sortie du redresseur et non pas de la tension efficace
à l'entrée de ce dernier. En cas de dépassement
de la tension maximale, un claquage du diélectrique peut
se produire. Certains diélectriques solides sont autocicatrisants,
c'est à dire qu'ils ne mettent pas les armatures du condensateur
en court-circuit après un claquage et celui-ci peut encore
être utilisé.
La tension crête est la tension maximale que peut supporter
le condensateur pendant un court instant, une impulsion.
La résistance aux surtensions est liée à
la rigidité diélectrique de l'isolant et à
son épaisseur. Pour certains matériaux la rigidité
diélectrique varie fortement avec la température,
la fréquence, l'hygrométrie et l'épaisseur
de l'isolant.
Types de diélectrique :
<1µF : papier, céramique, polyester, mica
>1µF : électrolytique
Plage de fréquences d'utilisation
La figure ci-dessous donne une idée du domaine d'utilisation
des condensateurs en fonction de leur diélectrique. Les
limites en fréquence sont approximatives et dépendent
fortement du type de fabrication et d'utilisation. La limite inférieure
de 1 Hz correspond au courant continu. La fréquence de
résonance d'un condensateur, d'autant plus basse que l'inductance
parasite de celui-ci est grande, limite la plage de fréquences
utilisable. (voir : Comportement d'un condensateur
en HF)
Selon la fonction on préfèrera :
- courant continu, BF (avec composante continue) : électrolytique,
tantale
- couplage en BF (<1MHz) : polyester, polycarbonate
- commutation, applications traitant des impulsions : polypropylène
- circuits accordés en HF : polystyrène, mica, céramique
(C0G si bonne stabilité imposée)
- couplage en HF : céramique classe 1 ou 2, mica, polystyrène
selon la stabilité demandée
- découplage en HF : céramique (capa non inductive)
Condensateur à film plastique
:
MKP : polypropylène
MKC : polycarbonate
MKT : polyester
KS : polystyrène
Pertes
Dans certaines applications, la résistance d'isolement
du condensateur devra être la plus élevée
possible. Cette résistance de fuite peut dans certains
cas (haute tension) être responsable de l'échauffement
du condensateur mais c'est surtout la résistance de pertes,
résistance fictive qui symbolise les pertes par hystérésis
diélectrique, qui sera examinée si le condensateur
risque de s'échauffer. La résistance de pertes (donc
les pertes) est d'autant plus faible que tg(d), la tangente
de l'angle de perte, est faible.
Pour un timer, la résistance de fuite doit être prise
en compte car elle provoque la décharge du condensateur
en un temps qui peut être très court (pour les condensateurs
électrolytiques, par exemple). (Voir : Pertes
dans un condensateur).
Types de diélectrique : polystyrène, téflon
Plage de températures
Le comportement aux températures extrêmes est important
dans certaines applications. Dans le domaine amateur, le matériel
embarqué dans un ballon-sonde doit résister à
de grands et rapides changements de température sans que
les caractéristiques des condensateurs dérivent
de façon incacceptable. Les condensateurs à film
polyester ou certain condensateurs céramique sont beaucoup
moins stables lors des variations de température que ceux
au polystyrène. Les condensateurs au téflon résistent
bien aux températures élevées.
Types de diélectrique : téflon, polysulfone
Polarisation
Les condensateurs électrochimiques
sont polarisés, c'est à dire qu'ils ne peuvent supporter
une tension inverse sans risquer d'être détruits.
Si nécessaire il faudra choisir un condensateur non polarisé
parmi les types de diélectriques suivants :
- jusqu'à quelques dizaines de µF : papier, film
plastique
- jusqu'à quelques µF : céramique,
>1µF électrolytiques bipolarisés
Fixation, forme, volume et connexion
Les petits composants fixés
verticalement sur circuit imprimé sont tenus par leurs
fils de sorties, généralement radiaux comme le condensateur
repère A, ou axiaux comme le repère B
de la photo ci-contre. Ceux qui sont montés horizontalement
sur les circuits imprimés, ou câblés "en
l'air", ont des sorties axiales comme les repères
C et D.
Le choix du type de composant influe sur le volume du condensateur
; un même condensateur de 10µF n'aura pas la même
taille selon qu'il sera au papier, céramique, électrolytique-aluminium
ou tantale.
Les condensateurs de grande capacité (électrolytiques
en particulier) sont lourds et encombrants. Ils doivent être
fixés sur un chassis avec les brides appropriées.
Le vieillissement
Les condensateurs électrolytiques vieillissent plus mal
que les autres, en particulier ceux dont l'électrolyte
est liquide. Les condensateurs céramique de type II voient leur
capacité diminuer avec le temps, d'abord rapidement puis
de plus en plus lentement avant de se stabiliser.