Voir aussi : - Le
condensateur - Le condensateur
variable - Condensateurs anciens
- Comportement d'un condensateur en
HF - Condensateurs :différents
types de diélectriques - Pertes
dans un condensateur -
Devenus rares ils étaient pourtant très fréquents
dans les premiers temps de la radio. On ne les rencontre plus
que dans quelques applications industrielles où des condensateurs
non polarisés et de tension de service importante sont
nécessaires.
Le papier utilisé comme diélectrique n'est pas le
même que celui utilisé pour imprimer le journal.
Il est fabriqué à l'aide d'une pâte spéciale,
très pure et ne présentant pas d'irrégularités
qui pourrait favoriser des pertes inacceptables ou l'amorce d'un
claquage.
Le papier a une épaisseur comprise entre 5 et 25 µm
(0,005 à 0,025mm) et peut résister à des
tensions pouvant aller jusqu'à 200 V/µm mais
pour la réalisation d'un condensateur, l'épaisseur
du diélectrique est calculée pour que la tension
de service ne dépasse pas 25 V/µm. Le diélectrique
est composé de 2 ou plusieurs couches de papier selon la
tension de service souhaitée. En règle générale
la rigidité diélectrique du papier est d'autant
plus élevée que l'épaisseur de la feuille
est faible et la densité du papier est haute. En outre
la rigidité diélectrique d'un ensemble de feuilles
est nettement supérieure à celle d'une seule feuille
d'épaisseur identique.
Réalisation d'un condensateur au papier
Les armatures du condensateur sont
constituées de deux bandes d'aluminium séparées
par le diélectrique en papier. En fait deux bandes de papier
sont nécessaires car l'ensemble des bandes sera roulé
comme sur la figure ci-contre.
Il est possible de réaliser soi-même un condensateur
expérimental de cette façon.
Pour réduire la taille des condensateurs au papier on remplace
les bandes métalliques par une métallisation (zinc
ou aluminium) de deux bandes de papier. L'épaisseur de
chaque armature est alors inférieure à 5 µm.
Cette technologie a la particularité de rendre autocicatrisable
les condensateurs au papier.
Dans l'industrie, la fabrication est effectuée soigneusement
dans des locaux sans poussière, le but étant d'obtenir
des composants sans défauts aux caractéristiques
constantes d'un composant à l'autre. Après bobinage,
le condensateur est imprégné sous vide d'une cire
ou une huile minérale qui améliore ses caractéristiques
et détermine sa plage de température de fonctionnement.
Un enrobage en résine synthétique protège
ensuite le composant.
Caractéristiques
Constante diélectrique du papier : 3,5 à
5,5
Résistance d'isolement : 10000MW.µF
à 20 °C diminuant fortement au dessus de 80°C
Coefficient de température : +50 à +200 ppm
par °C
Angle de pertes : 50 à 100.10-4 à 50Hz, augmentant
avec la température et la fréquence
Tolérances : en général 20% ou 10%
Utilisation
Dans le domaine amateur on ne rencontre plus guère les
condensateurs au papier que dans les applications à haute
tension : découplage ou filtrage et bien sûr dans
les appareils anciens restaurés à l'identique. Sinon
on rencontre les condensateurs au papier comme condensateurs de
démarrage de moteurs, d'antiparasitage à des tensions
élevées et en alternatif.
Marquage
La capacité est généralement marquée
en clair. On trouve également la tension de service. Les
condensateurs très anciens étaient marqués
en centimètres, unité relativement proche du picofarad.
Voir : Condensateurs anciens
Le volume
Les condensateurs de gros volume
sont enfermés dans des boîtiers métalliques
avec des sorties sur des bornes isolées en céramique.
Sur la photo ci-contre : un condensateur de 10µF (+ ou -
10%) dont la tension de service est de 630 volts en continu