Voir aussi : - Le
condensateur - Les condensateurs
au tantale - Pertes dans
un condensateur - Les condensateurs
électrolytiques - Les
condensateurs au mica - Les
condensateurs céramique - Les
condensateurs à film plastique - Comportement
d'un condensateur en HF -
Il existe de nombreux types de condensateurs. L'un des classements
possibles est basé sur la nature du diélectrique.
On peut en distinguer trois familles :
- air
- film, pellicule, lamelle ou plaque
- oxyde
Air
L'air sec est un des meilleurs isolants, ses caractéristiques
sont stables. Les condensateurs variables
dont le diélectrique est l'air sont très stables
en capacité, celle-ci ne dépendant ni de la température
ni de la fréquence.
Un des principaux inconvénients de l'air en tant que diélectrique
est sa permittivité qui est très faible, 6 fois
moins élevée que celle du mica et 27 fois moins
que l'oxyde de tantale. L'air n'est pas un diélectrique
qui favorise la réalisation de condensateurs de grande
capacité.
La rigidité diélectrique
de l'air est relativement faible : 4, alors que celle du mica
est de 70. Mais en cas d'amorçage, le diélectrique
n'est jamais endommagé.
Film isolant
Un des premiers matériaux
à avoir été utilisé comme diélectrique
est le papier. Il est maintenant presque entièrement supplanté
par les films plastiques : polyester, polystyrène, polypropylène...
qui peuvent se bobiner pour la réalisation de condensateurs
de capacité relativement élevée sous un volume
restreint et pour des tensions de service dépassant plusieurs
centaines de volts.
La figure ci-contre représente un condensateur dont le
diélectrique est un film (papier, plastique...) et chacune
des deux armatures est une bande métallique (étain,
aluminium...).
Pour la fabrication on empile quatre bandes :
- diélectrique F'
- armature A'
- diélectrique F
- armature A
que l'on roule ensuite pour obtenir un cylindre. Les connexions
A et A', sont soudées sur les armatures.
Pour augmenter la tension de service il suffit d'augmenter l'épaisseur
du film isolant ou mieux de superposer plusieurs épaisseurs
de film fin.
Film métallisé
Il est possible de simplifier le processus de fabrication tout
en réduisant le volume du condensateur. On peut réduire
l'épaisseur des armatures et le volume qu'elles occupent
en les remplaçant par un dépôt métallique
sur le film isolant lui-même. Sur la figure on retrouve
les deux films F et F'. Les armatures M et M' sont séparés
par l'un ou l'autre film. La surface S permettant de calculer
la capacité du condensateur est celle où les dépôts
métalliques se superposent (zone hachurée sur le
dessin).
Le bobinage d'une bande allongée provoque la formation
d'une inductance parasite qui se place en série avec la
capacité et qui fait baisser la fréquence limite
d'utilisation du condensateur (voir : Comportement
d'un condensateur en HF).
Plaques et lames
Un condensateur au mica argenté
est constitué d'une lame de mica (mais ce peut être
n'importe quel isolant : céramique...).
Sur chacune des faces de la lame est déposée une
fine couche d'argent recouvrant également les extrémités
de celle-ci (a).
En superposant plusieurs lames métallisées séparées
par des lames isolantes, puis en soudant une connexion sur l'ensemble
des extrémités métallisées on peut
réaliser un condensateur de plus grande capacité
(b)
Couche d'oxyde
Les condensateurs
électrolytiques sont ainsi nommés à cause
de l'électrolyte liquide (acide...) gélifié
ou solide qu'ils contiennent et qui est d'abord un auxiliaire
de fabrication avant de constituer la seconde armature du condensateur.
(a) : Première étape de la fabrication. L'anode
a est en contact avec l'électrolyte
e qui assure la conduction électrique
avec la cathode k. En faisant passer un courant électrique
dans l'électrolyte, une couche d'alumine (oxyde d'aluminium
Al2O3) se forme.
(b) : Le condensateur est formé de 2 armatures ;
l'anode et l'électrolyte séparés par la couche
d'alumine dont l'épaisseur détermine à la
fois la capacité et la tension de service du condensateur.
(c) : pour augmenter la surface du diélectrique
et par conséquent la surface des armatures, l'anode est
gravée (par un procédé chimique) avant la
formation de la couche d'alumine.
Ce principe est utilisé dans la réalisation des
condensateurs au tantale où
la surface de la couche d'oxyde est décuplée en
utilisant une anode formée de microbilles de tantale agglomérées
entre elles mais dont les interstices sont comblés par
l'électrolyte.