Oscillateur Hartley à triode
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Voici un montage oscillateur à fréquence variable (VFO= variable frequency oscillator) utilisant un tube.

Principe de fonctionnement

L'élément amplificateur est une triode, ou l'élément triode d'une triode-pentode. On préfèrera une triode HF mais une ECL82 peut convenir parfaitement.
La fréquence d'oscillation est déterminée par le circuit oscillant L-CV mais elle est influencée par les capacités parasites du montage, y compris les capacités entre électrodes du tube;
Le courant cathode traverse la bobine L qui doit être bobinée avec du fil de diamètre suffisant.
Pour améliorer la stabilité d'un tel oscillateur :
- réalisation soignée.
- connexions courtes.
- condensateur de 100 pF au mica.
- bobine indéformable solidement fixée
- montage blindé pour éviter les effets de main.
- alimentation HT stable.
- utilisation d'un étage tampon vers la sortie.
Le couplage provoquant l'oscillation est réglé par la position de la prise intermédiaire sur la bobine. Plus la prise est proche de la masse, plus fort est le couplage. La position habituelle se situe au 1/3 ou à la moitié par rapport à la masse.
La gamme de fréquences couverte est large, 5 à 12 MHz, par exemple.
Sous 200 volts le courant anode est de quelques mA, selon le type de tube utilisé.



Matériel

En dehors du tube et de son support (de préférence céramique) :
- Condensateur de 100 pF au mica
- Condensateur de 1nF isolé 400 volts au minimum.
- Condensateur de 180 pF en sortie également isolé 400 volts.
- Résistance d'anode 47k 1W
- Résistance de grille 220 k 1/4 W
- Résistances de 100 ohms, 47 kilohms et 56 kilohms
- Condensateurs céramique de 10 nanofarads, 4,7 nF et 56 picofarads.
- Le manip est un petit bouton poussoir.
- CV 25-250 pF environ
- Self : 30 t de fil de cuivre émaillé 6/10 sur mandrin en PVC diamètre 15mm pour des fréquences de l'ordre de 5 à 10 MHz.

Essais

Aprés vérification soigneuse du câblage, mesurer les fréquences de résonance mini et maxi du circuit oscillant à l'aide d'un grid-dip. Mettre sous tension, mesurer les tensions d'anode et de grille. Si le voltmètre à aiguille indique une tension très supérieure à la HT, c'est un signe que le montage oscille. Un petit ondemètre, le grid-dip (en réception), un oscilloscope, un voltmètre électronique précédé d'une sonde HF ou un récepteur ondes courtes peuvent le confirmer.
Pour mesurer la stabilité de l'oscillateur on peut utiliser un récepteur ondes courtes recevant une émission de radiodiffusion (sur la bande des 42 m par exemple) et régler la fréquence de l'oscillateur pour la faire "battre" avec la fréquence de la station de radiodiffusion. La stabilité de la note du sifflement obtenu indique la stabilité de la fréquence de l'oscillateur.
Pour prendre conscience des facteurs influant sur la stabilité de l'oscillateur :
- approcher la main ou un outil du circuit oscillant
- faire bouger légèrement la bobine à l'aide d'une tige isolante
- faire varier la charge en branchant une petite antenne sur la sortie
- faire varier la tension d'alimentation en chargeant celle-ci avec une résistance de quelques kilohms suffisamment puissante.